Kanecher Wengertsbierg

La réserve naturelle de Canecher Wéngertsbierg comprend essentiellement une colline exposée au sud avec de nombreuses terrasses et de petites parcelles. Le “ Canecher Wéngertsbierg ” s’étend sur 1,8 km de long d’Ouest en Est, entre Canach et Gostingen. Une grandes parties de cette colline est à l’origine destiné à la viticulture mais qui depuis les années est en jachère, a tel point que des buissons et des arbres se sont posés sur les terrasses abandonnées.

La réserve naturelle de “ Kanecher Wéngertsbierg “ est située dans la partie orientale du Grand-Duché de Luxembourg, situé à 15 km au nord-est de la capitale et est directement adjacente au village de Canach et Gostingen. La zone d’étude fait partie de l’arrière pays mosellan. Actuellement, on retrouve sur le site une mosaïque de différents groupements végétaux avec tous les
stades de transition :

• Pelouse sèche calcaire à végétation basse et peu dense
• Végétation des prés et pâtures maigres avec une grande diversité en graminées et en fleurs
• Végétation entourant les affleurements de rochers du calcaire coquillier
• Végétation de lisière et d’ourlet avec une grande variété de fleurs
• Broussailles constituées principalement de prunelliers, d’aubépines, de rosiers et de troène, mais aussi d’arbres comme le merisier, le poirier sauvage et le chêne
• Végétation des murs en pierres sèches
• Arbres solitaires et vieux arbres fruitiers

Depuis mars 2016 le site « Wéngertsbierg » est classé comme réserve naturelle d’intérêt nationale. Il s’agit d’un ancien coteau tombé en friche en majeure partie. Des 40 ha de vignes qui existaient vers 1920 actuellement 2,7 ha sont toujours exploités dont 68 ares par natur&ëmwelt fondation Hëllef fir d’Natur.

Les vignobles du « Wéngertsbierg » n’ont pas subi de remembrement viticole ainsi les structures historiques c.à.d. le petit parcellaire et l’organisation des vignobles en terrasses, soutenues par des murs en pierre sèche, a été préservé. Ces structures historiques sont de nos jours en majeure partie couvertes par une dense végétation qui s’est installée après que l’exploitation viticole a été abandonnée.

Depuis plus de 30 ans la fondation acquiert des terrains au « Wéngertsbierg » et met en oeuvre des projets de valorisation écologique et paysagère. Le débroussaillage des terrains et la réintroduction d’une exploitation (vignoble, pâturage, verger) contribuent au développement de la flore et de la faune adaptées et caractéristiques pour cette pente ensoleillée. En plus plusieurs chantiers de restauration des murs en pierre sèche ont pu être réalisé contribuant ainsi au maintien de ce patrimoine en voie de disparition.

Depuis 1995 natur&ëmwelt fondation Hëllef fir d`Natur est propriétaire d’un vignoble qui est géré selon les règles de la viticulture biologique. En tout 16 terrasses soutenues par des murs en pierre sèche composent le vignoble. L’entretien du vignoble se fait par les bénévoles de la section n&ë Lenning/Kanech tous les travaux se font sans l’aide de machines. L’argent généré par la vente du vin est toujours réinvesti dans le vignoble. L’un des objectifs est d’encourager d’autres viticulteurs de passer de l’agriculture conventionnelle à l’agriculture biologique. Pendant ce temps, de nombreux viticulteurs se sont consacrés à l’agriculture biologique.

Vu l’âge du vignoble, les pieds de vigne (Elbling) ont une soixantaine d’années et les murs de soutènement plus de 100 ans, des travaux de renouvellement s’imposent. A part le remplacement des pieds de vignes, la restauration des portions de murs de soutènement défectueuses est prioritaire. Les murs en pierre sèche (sans liant ni mortier) présentent une technique de construction ancestrale qui a de multiples avantages. Elles rendent possible l’exploitation des terrains en pente et préserve les terres agricoles de l’érosion. En plus il s’agit d’une technique de construction très respectueuse de l’environnement, vu qu’on utilise que de la pierre naturelle de la région sans avoir recourt à du liant ou du mortier. Enfin elles présentent de multiples niches pour une faune et une flore diverse et créent un microclimat bénéfique pour le développement des pieds de vignes en dégageant au soir la chaleur emmagasinée durant la journée.

Lézard des murailles ( Podarcis muralis )

Le Lézard des murailles (Podarcis muralis) est une espèce de Lacertilia de la famille des Lacertidae. Le nom de genre Podarcis vient du grec ποδάρχις et signifie « aux pieds agiles », et le nom d’espèce vient du latin mūrālis⁴ qui veut dire « du rempart, des murs »⁵. Le nom anglais est Common Wall Lizard (« Lézard des murailles commun »)⁶. En espagnol il s’appelle Lagartija roquera, en catalan Sargantana roquera (soit « petit lézard de roche »), en italien Lucertola muraiola et en allemand Mauereidechsen (« lézard des murailles »). En Serbie (une de ses terres natales avec l’Italie du nord), on l’appelle Zidni gušter, et son nom polonais est Jaszczurka murowa (car on en rencontre aussi parfois dans l’extrême sud de la Pologne).

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LA GENTIANE CILIÉE ( Gentianopsis ciliata )

Au Luxembourg on peut distinguer deux principaux groupes de populations de Gentianella ciliata : le premier se concentre sur les pelouses calcaires du centre-est du pays et de la région de la Moselle et apparaît en partie sur les mêmes sites que G. germanica ; le second groupe se répand sur les sites des anciennes minières à exploitation à ciel ouvert du sud du pays.

Gentianella ciliata est une espèce caractéristique des pelouses calcaires pâturées. Ce type de biotope est fortement menacé au Luxembourg et en Europe en général ce qui explique sa protection intégrale au niveau européen par la directive européenne sur la faune et la flore (92/43/CEE) (habitat 6210).

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