Autrefois, les sapins de Noël étaient souvent des produits résiduels issus de l’éclaircissage des forêts, mais aujourd’hui, ils proviennent en grande partie d’une production intensive qui nuit à l’environnement et à la santé.
Pour ceux qui souhaitent tout de même en avoir un, il est conseillé de prêter attention à leur provenance et aux méthodes de production.
Pour beaucoup, le sapin de Noël est indispensable pour célébrer les fêtes. Autrefois, ces arbres étaient principalement issus de l’éclaircissage, abattus pour créer de l’espace en forêt. Désormais, ils proviennent en majorité de monocultures intensives dédiées à cet usage. Au Luxembourg, environ 75 % des ménages se procurent un sapin de Noël. Pour répondre à cette demande, les arbres sont souvent cultivés en monocultures plus ou moins étendues, nécessitant une utilisation intensive de produits chimiques. Bien que la plupart des sapins vendus au Luxembourg viennent de l’Eifel, beaucoup proviennent également du Danemark, des Pays-Bas, de Bretagne ou d’Europe de l’Est, et cette tendance est en augmentation.
Des insecticides contre les pucerons, des herbicides pour éliminer les mauvaises herbes, des engrais chimiques pour assurer des aiguilles parfaites et des transports coûteux rendent la production de sapins de Noël très néfaste pour l’environnement et la santé. Pour ceux qui ne veulent pas renoncer au sapin, les arbres régionaux issus de l’agriculture biologique représentent le meilleur choix écologique. Leur production exclut engrais chimiques et pesticides, et la végétation entre les rangées d’arbres est contrôlée mécaniquement ou par pâturage de moutons.
Au Luxembourg, l’offre de sapins biologiques est limitée. Toutefois, il est recommandé de privilégier les arbres des producteurs locaux. Cela réduit les longs trajets (rendant les arbres plus frais), et la culture s’effectue souvent de manière moins intensive sur de plus petites parcelles, ce qui diminue l’impact négatif sur le paysage. Par exemple, à la pépinière Wahl à Eppeldorf, on peut acheter des sapins non traités issus de leur propre production. La pépinière Wagner-Kox à Tüntingen produit aussi des sapins non traités et s’approvisionne également dans les Ardennes belges. Les sapins produits par la famille Meyers à Assel et par Erny Schmitz à Ulfingen sont également cultivés sans pesticides. Chez Co-Labor à Bartringen, on peut acheter des arbres de Belgique qui, bien que non certifiés bio, ne sont pas traités chimiquement.
Une autre option plus respectueuse de l’environnement est le leasing de sapins de Noël, proposé par exemple par la pépinière Becker à Steinsel. Dans ce cas, on choisit un sapin avec ses racines, on l’emporte à la maison pour les fêtes et on le ramène ensuite pour le replanter ou on le fait récupérer. Cette option nécessite cependant des soins adéquats pour assurer la reprise de l’arbre au printemps.
Pour la décoration, il convient aussi de penser à la durabilité en privilégiant les matériaux naturels, les boules de Noël en verre et les décorations faites maison. Plus les décorations sont réutilisées, plus elles sont écologiques. Il est conseillé de renoncer aux guirlandes de type « lametta », aujourd’hui passées de mode, car l’aluminium est une ressource précieuse. Il est également préférable d’éviter la neige artificielle et les sprays argentés ou dorés, car ils contiennent des substances toxiques qui rendent l’arbre non compostable.
Après les fêtes, les sapins sans racines doivent être éliminés correctement, de préférence dans des centres de compostage. Alternativement, après un temps de séchage suffisant, ils peuvent servir de bois de chauffage dans une cheminée domestique.
Enfin, pour ceux qui aiment les projets créatifs et n’ont pas besoin d’un arbre traditionnel, il est possible de fabriquer un sapin de Noël. Qu’il s’agisse d’un modèle bidimensionnel fait de branches et de corde, d’une version en pots, ou d’un arbre en palettes ou caisses de vin, les possibilités sont infinies. Pour la décoration, il est bien entendu conseillé d’opter pour des matériaux en bois et des lumières LED.
Contact :
Lieke Mevis, Conseil en protection de la nature
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5, route de Luxembourg L-1899 Kockelscheuer
Tél : 29 04 04 – 337
E-Mail : berodung@naturemwelt.lu
