Meng Landwirtschaft demande au ministre Schneider de s’engager davantage en faveur de l’agriculture durable

Article traduit en Français par DeepL.com (version originale sur le site Allemand)

Les représentants de la plateforme agricole de Meng Landwirtschaft* se sont rassemblés tôt ce matin devant le ministère de l’Agriculture pour demander au ministre Romain Schneider d’utiliser pleinement les marges de manœuvre politiques et budgétaires pour le plan stratégique de la Politique agricole commune (PAC) demandé par la Commission européenne. L’agriculture luxembourgeoise n’ayant pas atteint ses objectifs en matière de protection du climat, de préservation de la biodiversité et de sécurité de la planification, des mesures efficaces doivent enfin être prises dans ces domaines. Ces derniers jours, en particulier, ont montré que les phénomènes météorologiques extrêmes peuvent également frapper durement l’agriculture.

Le plan stratégique national pour l’avenir de notre agriculture doit être soumis à la Commission européenne d’ici la fin de l’année. Même si le ministre Romain Schneider présente cette réforme comme ambitieuse, il admet qu’il s’agit d’un compromis au niveau de l’UE et donc, de notre point de vue, des objectifs importants pour la sauvegarde de nos exploitations agricoles, la protection de l’environnement et du climat risquent de ne pas être atteints. Cependant, la mise en œuvre des mesures nationales (ainsi que d’autres mesures contraignantes et supplémentaires) doit être guidée par les recommandations de la Commission européenne en relation avec le plan stratégique (1,2) :

– Réduction des apports d’azote et de phosphate et de l’utilisation de pesticides.
– Amélioration de la qualité de l’eau (au-dessus et en-dessous du sol)
– Réduction des émissions de gaz à effet de serre
– Amélioration de la biodiversité dans le paysage agricole

Nous demandons donc que, dans les semaines à venir, toutes les parties prenantes, outre les organisations agricoles, les associations de protection de la nature et de l’environnement, les organisations de défense des consommateurs, etc. soient associées à l’élaboration du plan stratégique. À cette fin, les points suivants doivent être considérés comme prioritaires :

– La mise en œuvre des mesures proposées dans l’étude sur la biodiversité de l’Observatoire de l’environnement naturel, telles que l’enregistrement obligatoire des nutriments par exploitation, au moins 5 % d’éléments/zones de paysage non productifs, la réduction de l’intensité de l’utilisation agricole à au moins 30 % de la surface des prairies et 25 % de la surface arable (par exemple via des bandes fleuries pérennes, des marges riveraines et des bandes tampons plus larges, des champs extensifs, etc. Les mesures agricoles peuvent être financées par des éco-régimes (1er pilier des fonds de l’UE) pour au moins 15% des terres agricoles et des mesures agro-environnementales et climatiques (AUKM) financées par des fonds européens et nationaux. (3)

– Nous avons besoin de plus d’ambition dans la mise en œuvre du plan d’action en faveur de l’agriculture biologique : les primes pour l’agriculture biologique et pour les programmes en faveur de la biodiversité doivent être cumulées afin d’encourager davantage d’exploitations à se convertir et de se rapprocher le plus rapidement possible de l’objectif de 20 % d’agriculture biologique d’ici 2025. La coopération avec le secteur biologique doit être intensifiée.

– De nombreux problèmes trouvent leur origine dans l’industrie laitière trop intensive et la forte densité du bétail. Cette branche de production unilatérale a un rôle essentiel à jouer dans le développement de notre agriculture dans son ensemble. La mise en œuvre de programmes environnementaux et climatiques efficaces et efficients est difficile pour ces exploitations, c’est la raison pour laquelle des mesures supplémentaires sont ici nécessaires. Trois articles récents (4,5,6) montrent également que Meng Landwirtschaft n’a pas tellement tort dans ses demandes de réduction de la production laitière. Sans ces changements drastiques dans l’élevage, nous ne voyons aucune possibilité que l’agriculture se développe dans une direction positive à moyen terme. Les budgets nécessaires à cette transition, en plus des primes à la surface liées à l’environnement, seraient rentables à moyen terme, car un grand nombre des dommages col-latéraux mentionnés précédemment seraient évités et les coûts seraient donc beaucoup moins élevés. Ce serait un énorme coup libérateur pour une agriculture et une culture alimentaire résilientes au Luxembourg. Des centaines de fermes ne sont pas loin de l’élevage basé sur le sol, ces fermes ne doivent pas être perdues et nous pouvons leur offrir une meilleure perspective pour l’avenir ! L’arrêt des subventions aux grandes exploitations laitières et d’engraissement doit être mis en place le plus rapidement possible. Au contraire, les exploitations doivent bénéficier de programmes d’aide et de développement individuels et ciblés. Les exploitations agricoles devraient recevoir une compensation financière pour, entre autres, les services et les mesures qui bénéficient au bien commun, avoir accès à des alternatives innovantes et pouvoir développer de nouvelles structures sociales basées sur le partenariat.

Meng Landwirtschaft souhaite que les revenus du plus grand nombre possible de producteurs soient garantis, d’une part grâce à un élevage bovin basé sur le sol et des prairies riches en espèces, à davantage de cultures arables pour l’alimentation humaine, à la culture de fruits et légumes, à des produits innovants et à des produits, et d’autre part grâce au paiement de services publics, tels que la protection du climat, de la nature et de l’eau, en tant que revenus supplémentaires à la production de l’exploitation. La protection de la biodiversité est également dans l’intérêt de l’agriculteur, car la fertilité des sols et la base de la production agricole en dépendent. Environ 100 millions d’euros par an (40% de l’argent de l’UE via le 1er pilier) de subventions publiques sont destinés à notre agriculture. Cet investissement doit être rentable, et il doit l’être maintenant.

 

Contact

* Meng Landwirtschaft: natur&ëmwelt a.s.b.l., Vereenegung fir Biolandwirtschaft Lëtzebuerg a.s.b.l., Greenpeace Luxemburg, Action Solidarité Tiers Monde, SOS Faim Luxembourg, Mouvement Ecologique, Caritas Luxembourg, Aide à l’Enfance de l’Inde et du Népal, attac, CELL, Cercle de Coopération, Emweltberodung Lëtzbuerg, Eglise catholique à Luxembourg, etika, Fairtrade Lëtzebuerg, Frères des Hommes, Lëtzebuerger Landesverband fir Beienzucht, Ligue CTF, SEED und Slow Food Luxembourg

Annexe et sources

  1. Europäische Kommission (18.12.2020). Commission recommendations for Luxembourg’s CAP strategic Plan. Verfügbar unter:
    https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=CELEX%3A52020SC0385
  2. Europäischer Rechnungshofs (05.06.2020). Sonderbericht: Biodiversität auf Ackerland: Der Beitrag der GAP hat den Rückgang nicht aufgehalten. Verfügbar unter: https://www.eca.europa.eu/EN/Pages/NewsItem.aspx?nid=13852
  3. FiBL, ifab (14.05.2021). Mehr Biodiversität und Umweltschutz mit der Landwirtschaft. Bedarfsanalyse  und Maßnahmenvorschläge für den GAP-Strategieplan Luxemburg. Eine Studie im Auftrag des Observatoire de l’Environnement naturel.
  4. Agrarheute (16.03.2021). Landwirtschaft hat Klimaschutzziel 2020 vollständig erreicht. Verfügbar unter: https://www.agrarheute.com/politik/landwirtschaft-hat-klimaschutzziel-2020-vollstaendig-erreicht-579203 → “Als Sektorziel für 2020 nennt das Gesetz einen Basiswert von 70 Millionen Tonnen CO2-Äquivalenten. Als Gründe für den Rückgang nennt das Umweltministerium einen vergleichsweise geringen Einsatz von Mineraldünger, sinkende Rinderbestände und die erneut trockene ⁠Witterung.”
  5. Convis (März 2021). Trägt die Reduzierung des Viehbesatzes zur Verringerung des Treibhausgasausstoßes aus der Landwirtschaft bei? de lëtzebuerger ziichter N°1 Mäerz 2021. Verfügbar unter: https://www.convis.lu/fileadmin/data/documents/Ziichter/2021/LZ_2021_Maerz.pdf → “Das ist der Grund, weshalb eine Reduzierung der Treibhausgasemissionen immer auch den Verzehr mitberücksichtigen muss. Nur eine Reduzierung des Viehbesatzes als Folge eines reduzierten Verzehrs von Produkten tierischen Ursprungs kann tatsächlich zu einer Senkung des Treibhausgasausstoßes und der Emission anderer umweltschädigender Gase führen.”
  6. Lëtzebuerger Land (26.03.2021). La longue marche du bio.