E Bam an d’Gewan

La campagne „E Bam an d‘ Gewan“ a été lancée en 2010 en coopération avec natur&ëmwelt et la Chambre d’agriculture.

Témoins de l’histoire locale d’un terroir, les arbres isolés, souvent anciens, sont de véritables « phares » dans les zones de culture. Ils nous servent de repères, mais aussi de refuge et de poste de guets à de nombreuses espèces. Les arbres individuels et les groupes d’arbres caractérisent notre paysage culturel et ont une grande valeur écologique, non seulement pour la faune et la flore, mais aussi pour l’agriculture.

De précieux refuges

Les arbres isolés sont des perchoirs obligés pour de nombreuses espèces d’oiseaux qui profitent de leur présence pour effectuer une halte temporaire ou pour s’installer plus durablement et, éventuellement, y construire un nid. Les rapaces, comme le Faucon crécerelle ou le Hibou moyen-duc, établissent souvent leurs nichées dans d’anciens nids de corneille ou de pie. Ces deux espèces, terreurs des campagnols (plusieurs milliers par an), jouent un rôle majeur dans la régulation des rongeurs.

Les pics, notamment le Pic vert, y forent souvent leur loge, qui sera plus tard occupée par des chauves-souris, des huppes mais aussi des abeilles et des coléoptères devenus rares ailleurs.

Chercher la petite bête

Les vieux arbres des régions bocagères constituent aujourd’hui l’un des derniers refuges pour un insecte devenu exceptionnel, le Pique-prune. Cette grosse cétoine noire, protégée au niveau européen, s’installe dans les cavités d’arbres partiellement remplies de terreau de décomposition. Il lui faut idéalement un volume important (minimum 10 litres de terreau) pour que sa larve puisse trouver de quoi se nourrir durant les deux à quatre années de son développement.

Place aux jeunes

Les arbres isolés vieillissent et s’il faut les préserver jusqu’à leur mort, il est important d’assurer la relève et de planter régulièrement de nouveaux arbres qui marqueront le paysage de nos arrières petits-enfants.

Depuis, tous les ans, un appel lancé dans la presse paysanne qui permet de trouver de nouveaux sites de plantation. La principale motivation des éleveurs est l’amélioration du bien-être du bétail qui trouvera dans ces pâtures permanentes, à l’avenir, abri et protection sous ces arbres. De nombreux participants sont aussi sensibles à l’aspect paysager et se réjouissent de voir grandir ces arbres qui agrémentent leur environnement.

natur&emwelt Fondation Hëllef fir d’Natur prend en charge l’organisation et l’ensemble des coûts de la plantation. Tous les arbres plantés sont inventoriés et leur croissance est suivie sur plusieurs années pour leur permettre de devenir les arbres remarquables des générations futures.