Präis Hëllef fir d’Natur 2019

Ce lundi 3 février 2020, dans la salle de conférence du musée national d’histoire naturelle, en présence de Mme. Carole Dieschbourg, Ministre de l’Environnement du Climat et du Développement durable, Mme. Sam Tanson, Ministre de la Culture, M. Alain Faber, Directeur du Musée national d’histoire naturelle, et M. Claude Meisch, Vice-président de natur&ëmwelt Fondation Hëllef fir d’Natur, un jury, composé de représentants de chaque institution et de spécialistes cooptés, a décerné le Prix national du patrimoine naturel : le Präis Hëllef fir d’Natur 2019.

L’origine et le but du prix « Präis Hëllef fir d’Natur »

Symbolisé par une reproduction d’une statuette en forme d’un hibou du sculpteur Jean-Pierre Georg, le Präis Hëllef fir d’Natur a été lancé en 1985 par règlement ministériel conjointement par le ministère de la Culture, le Musée national d’histoire naturelle et la Fondation Hëllef fir d’Natur. Le ministère de l’Environnement et le ministère de la Culture soutiennent conjointement cette initiative depuis 1999.

Le prix vise à récompenser une réalisation ou un engagement remarquable dans les domaines suivants :

  • Protection de la nature et des paysages
  • Gestion des réserves naturelles
  • Gestion forestière proche de la nature
  • Sauvegarde et restauration d’arbres remarquables
  • Projets de développement dans les domaines de la protection de la nature et de l’environnement
  • Éducation et information en matière de protection de la nature et de l’environnement
  • Recherches et études scientifiques concernant le patrimoine naturel

Ci-dessous les derniers prix attribués par le jury du Präis Hëllef fir d’Natur :

Prix 2018 : Bergerie Weber et prix spécial à titre posthume à Camille Gira

Prix 2017 : Ferme Kass-Haff

Prix 2016 : CELL – Transition Luxembourg pour la gestion de réserves naturelles

Prix 2015 : Frantz Charles Muller pour son engagement personnel intense

Lauréat Präis Hëllef fir d’Natur 2019 : AG Feldornithologie et AG Beringung

Le jury a attribué le prix Hëllef fir d’Natur édition 2019, à AG Feldornithologie et AG Beringung, reconnaissant ainsi leur remarquable engagement bénévole, leur contribution à la préservation de la biodiversité, et leur approche scientifique environnementale.

Le duo de musique acrossthenight (https://www.acrossthenight.fr) a enchanté le public par sa douceur et sa justesse tout au long de la soirée.

L’ornithologie de terrain au Grand-Duché

Depuis les années 1920 de nombreux amateurs d’oiseaux se sont regroupés dans les deux groupes de travail ornithologiques et aujourd’hui, cent ans après, les observateurs bénévoles au sein de natur&ëmwelt constituent le fondement de la Centrale Ornithologique.

120 ornithologues amateurs et 31 bagueurs rassemblent annuellement plus de 50.000 données d’observation et baguent quelques 20.000 oiseaux par. Les oiseaux sont d’importants indicateurs sur l’état de notre environnement : ainsi, tout collaborateur bénévole contribue à leur étude. La Centrale Ornithologique contrôle ces données et les utilise pour la protection des oiseaux et de leurs habitats et ceci grâce au concours des ornithologues bénévoles.

La centrale ornithologique du Luxembourg

La Centrale ornithologique, liée par une convention au ministère de l’Environnement du Climat et du Développement durable, dirige et guide les deux groupes de travail Ornithologique de terrain et de baguage. Toutes les données ornithologiques du Luxembourg sont collectées et analysées par la Centrale ornithologique, et fournit aussi des conseils sur un large éventail de questions relatives aux oiseaux.

Le baguage scientifique des oiseaux est une partie importante de l’enregistrement de l’avifaune au Luxembourg. En plus des trois principales stations de baguage d’Übersyren, Schifflange et Remerschen, des études liées au projet et portant sur les populations d’oiseaux dans différents habitats sont parfois réalisées. Grâce au baguage des oiseaux, il est possible d’identifier des espèces que les méthodes acoustiques et optiques seules ne permettraient pas d’identifier. C’est surtout au cours des migrations de printemps et d’automne que l’on peut détecter des espèces peu visibles, qui n’attirent l’attention ni par leur chant ni par leur forme voyante. Chaque année, environ 25 000 oiseaux sont bagués au Luxembourg, à l’aide des bagues du centre de baguage de l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique (IRSNB).

Les membres du groupe de travail ornithologique de terrain soutiennent la Centrale ornithologique dans l’étude annuelle de l’avifaune au Luxembourg. ll s’agit d’enregistrer les oiseaux nicheurs communs tels que les merles, les mésanges et les pinsons, mais aussi des espèces rares comme la Pie-grièch écorcheur, l’Hibou Grand-Duc, la Cigognes noire, le Vanneau huppé … Grâce à ces données, les populations de l’espèce peuvent être documentées et toutes les mesures de protection nécessaires peuvent être prises.  Sur le „Sëller Héicht“ entre Saeul et Buschdorf, la migration automnale des oiseaux est également observée et documentée chaque année.