Präis Hëllef fir d’Natur 2018

Ce mardi 5 février 2019, dans la salle de conférence du musée, et en présence de Mme. Carole Dieschbourg, Ministre de l’Environnement du Climat et du Développement durable, Mme. Sam Tanson, Ministre de la Culture, M. Alain Faber, Directeur du Musée national d’histoire naturelle, et M. Claude Meisch, Vice-président de natur&ëmwelt Fondation Hëllef fir d’Natur, un jury, composé de représentants de chaque institution et de spécialistes cooptés, a décerné le Prix national du patrimoine naturel : le Präis Hëllef fir d’Natur 2018.

L’origine et le but du prix « Präis Hëllef fir d’Natur »

Symbolisé par une reproduction d’une statuette en forme d’un hibou du sculpteur Jean-Pierre Georg, le Präis Hëllef fir d’Natur a été lancé en 1985 par règlement ministériel conjointement par le ministère de la Culture, le Musée national d’histoire naturelle et la Fondation Hëllef fir d’Natur. Le ministère de l’Environnement et le ministère de la Culture soutiennent conjointement cette initiative depuis 1999.

Le prix vise à récompenser une réalisation ou un engagement remarquable dans les domaines suivants : Protection de la nature et des paysages ; Gestion des réserves naturelles ; Gestion forestière proche de la nature ; Sauvegarde et restauration d’arbres remarquables ; Projets de développement dans les domaines de la protection de la nature et de l’environnement ; Éducation et information en matière de protection de la nature et de l’environnement ; Recherches et études scientifiques concernant le patrimoine naturel.

Lauréat Präis Hëllef fir d’Natur 2018 : La bergerie Weber

Le jury a attribué le prix Hëllef fir d’Natur édition 2018, à M. Florian Weber et à sa femme, reconnaissant ainsi leur remarquable engagement dans la gestion écologique de leur bergerie tout en l’intégrant dans la société locale, mais aussi à la création et la restauration d’habitats naturels.

Les membres du Jury ont spécialement approuvé l’engagement des lauréats depuis plusieurs années sur les points suivants :

  • Leur participation active, et historique, à la vie rurale à travers les diverses transhumances.
  • La conservation et la création de terrains à haute valeur écologique par le pâturage des moutons.
  • La construction et la gestion de leur bergerie en respectant l’environnement naturel, en utilisant de l’énergie renouvelable et avec des conditions d’élevage exemplaires.
  • L’intégration de la bergerie dans le tissu social et pédagogique du pays en proposant diverses activités publiques sur la bergerie et sur leurs passages dans les différentes communes.

Qu’est-ce que le pâturage itinérant ?

Le pâturage itinérant est une forme de gestion extensive des pelouses maigres, qui vise à intégrer différents sites à l’échelle nationale. Suivant les caractéristiques de chaque site, le troupeau de moutons, sous constante surveillance d’un berger professionnel, effectue un à deux passages annuels.

Le pâturage itinérant constitue un entretien écologique et contribue à la protection du patrimoine naturel et la conservation de la biodiversité. La dispersion de semences d’un site à l’autre par le troupeau itinérant est un réel atout pour la biodiversité.

Prix spécial du jury pour Camille Gira

C’est avec une certaine émotion qu’un prix spécial du jury a été donné, à titre posthume, à Camille Gira pour l’engagement écologique et environnemental dévoué dont il a fait preuve tout au long de sa vie. En tant qu’ancien bourgmestre de Beckerich, il avait œuvré pour sa ville dans de nombreux domaines écologique afin de la rendre un modèle en son genre.

Depuis son accession au gouvernement en tant que secrétaire d’État au Développement durable et aux Infrastructures, et jusqu’à sa mort, il souhaitait appliquer au niveau national ce qu’il avait mis en place à Beckerich à travers le 1er et 2nd plan climats.

Les échanges transfrontaliers sur la question du climat et du développements durables lui ont valu bon nombre de papier dans “le monde”, et la reconnaissance de ses pairs.